Description du compte 59
Le compte 59 a pour objectif de refléter dans les états financiers la perte de valeur des actifs financiers détenus par l'entreprise. Il permet d'ajuster la valeur comptable de ces actifs à leur valeur réelle estimée, conformément au principe de prudence comptable. La dépréciation est constatée lorsque la valeur actuelle d'un actif financier devient inférieure à sa valeur nette comptable. Ce compte fonctionne comme un compte correcteur de l'actif concerné et comprend principalement le compte 590 "Dépréciation des valeurs mobilières de placement".
Quand utiliser le compte 59 ?
Le compte 59 est utilisé : 1. À la clôture de l'exercice : lors de l'évaluation des actifs financiers, pour constater une diminution de leur valeur de marché par rapport à leur coût d'acquisition. 2. Lors de la constitution d'une dépréciation : le compte 59 est crédité par le débit du compte 6866 "Dotations pour dépréciations des valeurs mobilières de placement". 3. Lors d'une reprise de dépréciation : si la valeur de marché des titres se rétablit, le compte 59 est débité par le crédit du compte 7866 "Reprises sur dépréciations des valeurs mobilières de placement". 4. À la date de cession des valeurs mobilières : la dépréciation antérieurement constituée est soldée par le crédit du compte 7866.
Implications fiscales du compte 59
Les dépréciations des actifs financiers peuvent avoir un impact significatif sur le résultat fiscal de l'entreprise : 1. Déductibilité fiscale : Les dotations aux dépréciations des valeurs mobilières de placement sont généralement déductibles du résultat imposable, sous réserve de respecter les conditions fixées par la législation fiscale. 2. Réduction de l'assiette imposable : En anticipant les pertes potentielles sur les actifs financiers, l'entreprise peut réduire son assiette fiscale et donc l'impôt sur les sociétés à payer. 3. Traitement des reprises : Les reprises de dépréciations sont réintégrées dans le résultat fiscal de l'exercice au cours duquel elles sont constatées. Il est recommandé de consulter un expert fiscal pour des conseils spécifiques, car la réglementation peut varier et évoluer.
