Description du compte 681
Le compte 681 permet d'enregistrer les dotations aux amortissements, dépréciations et provisions qui concernent spécifiquement les charges d'exploitation de l'entreprise. Il se subdivise en plusieurs sous-comptes :
- 6811 : Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles
- 68111 : Immobilisations incorporelles et frais d'établissement
- 68112 : Immobilisations corporelles
- 6815 : Dotations aux provisions d'exploitation
- 6816 : Dotations pour dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles
- 68161 : Immobilisations incorporelles
- 68162 : Immobilisations corporelles
- 6817 : Dotations pour dépréciations des actifs circulants
- 68173 : Stocks et en-cours
- 68174 : Créances
Ce compte a un sens débiteur et reflète une augmentation des charges d'exploitation, impactant directement le résultat de l'exercice.
Quand utiliser le compte 681 ?
Le compte 681 est utilisé dans les situations suivantes :
- Pour les amortissements : Lorsqu'une immobilisation perd de sa valeur en raison de son utilisation, du temps ou de l'obsolescence. Par exemple, l'amortissement annuel d'une machine de production achetée 100 000 € avec une durée d'utilisation de 10 ans entraînera une dotation de 10 000 € par an au débit du compte 6811.
- Pour les dépréciations : Quand on constate une baisse de valeur durable d'un actif d'exploitation. Par exemple, si un stock d'une valeur de 20 000 € voit sa valeur de marché chuter à 15 000 €, une dépréciation de 5 000 € sera comptabilisée au débit du compte 6817.
- Pour les provisions : Lorsqu'on anticipe des risques ou des charges probables liés à l'exploitation. Par exemple, une provision de 50 000 € pour un litige commercial sera enregistrée au débit du compte 6815.
Les contreparties de ces écritures se trouvent généralement dans les comptes d'amortissements (classe 28), de dépréciations (classes 29, 39, 49) ou de provisions (classe 15).
Implications fiscales du compte 681
Les dotations enregistrées au compte 681 ont un impact direct sur le résultat fiscal de l'entreprise :
- Elles sont généralement déductibles du résultat imposable, permettant de réduire l'assiette fiscale et potentiellement l'impôt sur les sociétés à payer.
- Pour être fiscalement déductibles, ces dotations doivent respecter certaines conditions :
- Les amortissements doivent suivre les règles fiscales concernant la durée et le mode d'amortissement
- Les dépréciations doivent être justifiées par une perte de valeur réelle et durable
- Les provisions doivent concerner des risques ou charges précis, probables et évaluables
- En cas de différence entre les règles comptables et fiscales (notamment pour les amortissements), des retraitements fiscaux peuvent être nécessaires.
Lors de l'annulation d'une dépréciation ou d'une provision devenue sans objet, le compte de dépréciation ou de provision est débité par le crédit des subdivisions appropriées du compte 78 « Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions », ce qui impactera également le résultat fiscal.
