Un soir de février 2021, une bande d’entrepreneurs accomplis et de VCs bienveillants se sont réunis pour la première édition du Club Baguette, un groupe d’échanges fondé par Jonathan Userovici, David Sainteff et Maxime Le Dantec.
Leur mission ce jour-là : rassembler conseils et bonnes pratiques pour donner à d’autres entrepreneurs les clefs pour réussir leur levée de fonds early stage.
Si vous avez manqué ça, pas de panique, j’ai pris des notes ! 🤓
Vous allez bénéficier des conseils de :
Bénédicte de Raphélis Soissan, ex-CEO et co-fondatrice de Clustree, Business Angel
Henri Capoul, CEO et co-fondateur de Cajoo
Thomas Rebaud, CEO de Meero
Arthur Waller, CEO et co-fondateur de Pennylane
Alban Oudin, VC chez XAnge
David Sainteff, Partenaire chez Global Founders Capital
Jonathan Userovici, VC chez Eventures
Maxime Le Dantec, VC chez Balderton
Les éléments à pitcher quand on est early stage :
Mettez vos atouts en valeur !
Votre marché (sa taille, son potentiel…)
Votre équipe
Montrez que vous avez les bonnes personnes à bord, et au bon endroit !
Votre capacité à atteindre la série A
🚀🚀🚀
Votre vision à long terme
Votre histoire
Les humains ne sont pas des robots ! Faites en sorte que votre histoire soit mémorable et que vos interlocuteurs aient envie de la raconter ; créez une connexion émotionnelle avec votre “prospect” !
Votre adéquation avec les intérêts du VC
Les VCs sont des humains comme les autres : ils ont leurs préférences, leurs marottes. Trouvez leur corde sensible !
Comment bien choisir vos investisseurs ?
Les do’s and don’ts de la recherche de VCs.
✅
Choisissez-les :
Utiles à votre projet
Disponibles pour vous conseiller
“Même si j’ai déjà monté une boîte avant ?” Encore plus ! répond Arthur : bien que Pennylane soit sa deuxième start-up, il recherche d’autant plus de l’accompagnement qu’il a conscience de ses lacunes.
Complémentaires entre eux
Honnêtes avec vous
Henri insiste sur ce dernier point : en seed, on a autant besoin de conseils que d’argent et il faut pouvoir tout se dire avec ses investisseurs.
Soyez exigeants : Carlos Diaz évoque la possibilité de rédiger un véritable cahier des charges qui engage vos VCs à :
Etre des utilisateurs réguliers de votre offre/service
Effectuer avec vous au moins un appel chaque mois
Vous recommander autour d’eux
…
❌
Les choisir pour la frime, uniquement parce que c’est un “grand” nom
Choisir un fond qui ne corresponde pas à votre niveau de développement
Si vous contactez un fond de séries A/B alors que vous êtes en seed, votre entreprise sera-t-elle assez mature pour utiliser tout cet argent à bon escient ?
Plutôt un caveat : attention aux investisseurs étrangers avec qui la communication est parfois moins aisée, avertit Alban
💡
Le conseil de pro d’Arnaud Bonzom :
Se créer une pipeline de 40 fonds intéressants
Les classer
S’entraîner sur ses "plans B”
Une fois qu’on est bien rodé, passez aux "plans A”
Toujours avoir 6-7 conversations en cours
Trouver le bon timing
“Avant l’heure, c’est pas l’heure ; après l’heure, c’est plus l’heure !”
Les VCs présents s’accordent là-dessus : la notion de levée de fonds est en train de s’estomper.
Maxime souligne que certains fonds anticipent les besoins des entrepreneurs et les contactent jusqu’à 12 mois avant leur levée. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose : cela permet à chacun de se présenter et de se jauger dans un climat moins urgent.
Mais comment s’organiser lorsque l’on ne veut pas se laisser distraire de l’opérationnel par ces sollicitations ?
Se faire préempter peut être une solution pour accélérer sa levée et rester concentré.e sur l’opérationnel.
Arthur est partisan de s’adresser relativement tôt aux fonds ; il mentionne d’ailleurs accepter tous les messages de VCs sur LinkedIn, ce qui lui permet :
De leur expliquer sa vision et ses ambitions quand il en a le temps
Par la suite, il leur envoie simplement des mises à jour rapides
Cela permet aux fonds de mesurer sa croissance...
…Et à Arthur de gagner du temps lors de la levée de fonds : tous connaissent son projet et ont déjà pu jauger sa capacité à atteindre ses objectifs
Par exemple, la levée de fonds de Pennylane annoncée en janvier a été bouclée en seulement 2 semaines.
Sur cette même idée, Jonathan cite l’exemple de Jean-Charles Samuelian-Werve, CEO d’Alan qui, depuis ses débuts, envoie chaque semaine une newsletter de reporting à quelques investisseurs triés sur le volet pour les tenir informés des résultats de l’entreprise.
Quelle somme demander ?
All the things I could do… If I had a little money 🎶
Jonathan recommande d’avoir en tête un montant minimum…
… Qui vous permette malgré tout de faire vos preuves pour la série A ajoute Bénédicte
Henri quant à lui s’était fixé une fourchette (3-5 millions) pour sa récente levée de fonds avec Cajoo
“Attention aux VCs qui font des petits chèques !” met en garde Bénédicte : parfois, peu d’investissement = peu d’attention, alors que, comme dit plus haut, en seed, on a autant besoin de l’accompagnement que de l’argent.
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