Description du compte 686
Le compte 686 est utilisé pour comptabiliser les dotations relatives aux amortissements, dépréciations et provisions qui affectent la gestion financière de l'entreprise. Il se subdivise en plusieurs sous-comptes : - 6861 : Dotations aux amortissements des primes de remboursement des emprunts - 6862 : Dotations aux amortissements des frais d'émission des emprunts - 6865 : Dotations aux provisions financières - 6866 : Dotations pour dépréciation des éléments financiers - 68662 : Immobilisations financières - 68665 : Valeurs mobilières de placement Ce compte a un solde débiteur qui augmente par le débit, reflétant ainsi une augmentation des charges financières de l'entreprise.
Quand utiliser le compte 686 ?
Le compte 686 est utilisé dans les situations suivantes : - Amortissement d'un titre de participation : Lorsqu'une entreprise constate une diminution durable de la valeur de ses titres de participation, elle enregistre une dotation pour dépréciation. - Provision pour risque sur prêt : Quand il existe un doute raisonnable sur la capacité d'un emprunteur à rembourser un prêt accordé par l'entreprise, une provision pour risque peut être constituée. - Dépréciation des titres immobilisés : Si des titres immobilisés subissent une perte de valeur non temporaire, une dotation pour dépréciation ajuste leur valeur dans les comptes. - Amortissement des frais d'émission d'emprunt : Les frais liés à l'émission d'emprunts sont amortis sur la durée de l'emprunt via ce compte. Les contreparties de ces écritures se font généralement dans les comptes d'actifs concernés, comme les comptes 261 (Titres de participation), 276 (Prêts) ou 590 (Dépréciations des valeurs mobilières de placement).
Implications fiscales du compte 686
Les dotations enregistrées au compte 686 ont des implications fiscales significatives : - Elles sont généralement déductibles du résultat imposable de l'entreprise, ce qui permet de réduire la base d'imposition et donc l'impôt sur les sociétés à payer. - Cette déductibilité est soumise à des conditions spécifiques définies par la législation fiscale, notamment : - La justification de la dépréciation ou de la nécessité de la provision - Le respect des méthodes d'amortissement autorisées par l'administration fiscale - La documentation adéquate des pertes de valeur constatées - En cas de reprise ultérieure de ces dotations (lorsqu'elles deviennent sans objet), les montants correspondants sont réintégrés au résultat fiscal via les comptes 786 « Reprises sur dépréciations et provisions (à inscrire dans les produits financiers) ».