Qu’est-ce qu'une start-up en France, en 2022 ?
Avant de vous lancer dans la création de votre start-up, il peut être intéressant de dresser les contours de cette typologie d’entreprise. À l’heure actuelle, on associe très souvent les start-up aux entreprises œuvrant principalement dans le secteur des nouvelles technologies et sur Internet. Mais cet état de fait ne suffit pas toujours à faire d’une « entreprise qui démarre » une start-up ! D’une manière plus générale, on dira plus volontiers qu’une start-up est une entreprise innovante, dotée d’un fort potentiel de croissance.
Le « revers » de la médaille réside dans le fait que la start-up doit en passer par une phase d’expérimentation de son marché et de son modèle économique. C’est sans doute là que se trouve la différence fondamentale entre une entreprise traditionnelle et une start-up française. Alors que la première structure est organisée de manière à exécuter et optimiser un modèle économique viable, la deuxième est organisée de manière à trouver et industrialiser son business model.
Quelles sont les caractéristiques fondamentales d’une start-up française ?
Pour qu’une start-up française puisse effectivement être considérée comme telle, celle-ci doit répondre à plusieurs critères :
La start-up n’a pas vocation à le rester toute sa vie, cette phase n’est que temporaire, et dont le principal objectif de cette structure est d’en sortir. Pour le célèbre entrepreneur de la Silicon Valley Peter Thiel, il s’agit pour la start-up de transformer une idée en entreprise.
La start-up doit être à la recherche d’un Business Model. Si l’objectif premier est d’apporter de la valeur aux clients en concevant un produit ou un service unique et original, il faut également concevoir le modèle économique assorti à cet objectif.
Une fois le modèle économique mis en place et que la recette fonctionne, la start-up doit être en mesure de le reproduire à plus grande échelle.
Le principe même de la start-up doit reposer sur l’idée de croissance exponentielle. Ainsi, plus le nombre de clients augmente, plus les marges suivent et plus la société pourra se développer facilement.
Quels sont les grands principes d’une levée de fonds start-up 2021 ?
Un entrepreneur à la tête d’une start-up doit envisager à tout moment la possibilité de devoir procéder à une levée de fonds en France. Cependant, pour réussir pleinement cette opération, il paraît indispensable d’identifier les investisseurs pertinents selon le stade de maturité du projet, ainsi que les conséquences de l’intégration au capital de nouveaux partenaires financiers. Pour cela, il est essentiel de distinguer deux types de levées de fonds : le « capital amorçage » (permettant de financer les premiers besoins lorsque le projet est défini et le modèle économique finalisé); et le capital développement (utile pour accélérer la croissance de la start-up, notamment sur le plan international lorsque les besoins en développement vont dans ce sens).
Qu’est-ce qu’une levée de fonds France 2021 ?
Concrètement, une levée de fonds pour une start-up consiste à rechercher systématiquement des investisseurs physiques, voire des institutions susceptibles d’investir au capital selon des conditions préalablement fixées. Il existe bien évidemment des prérequis pour obtenir un nouvel apport :
La start-up doit être éligible, et exprimer un véritable besoin en matière d’apport capitalistique. En d’autres termes, toutes les start-up n’ont pas nécessairement besoin d’un investissement extérieur, en tout cas pas celles qui génèrent rapidement du chiffre d’affaires. Seules les structures dotées d’un projet de croissance ambitieux et nécessitant un appui extérieur peuvent prétendre à ces aides.
La start-up peut avoir recours à ce mode de financement, uniquement si les aides publiques, les programmes de subvention start-up et le recours aux produits bancaires ne suffisent plus à soutenir un projet innovant à fort potentiel de croissance.
Comment lever des fonds pour un projet ?
Pour accéder à une levée de fonds rapidement et efficacement, il convient de respecter plusieurs étapes clés :
La préparation : elle passe par une période de « formalisation », par l’entremise de deux documents essentiels. D’un côté, l’executive summary ou « synthèse d’activité » qui permet de présenter le projet de manière globale ; et de l’autre part, le business plan ou « plan d’affaires » qui permet de présenter les perspectives commerciales de la start-up, et les arguments en faveur de sa rentabilité.
La phase d’approche : une fois la formalisation du projet effectuée, il faut trouver des investisseurs et contacter ceux qui seraient susceptibles de vouloir investir dans la start-up. Il peut être aussi intéressant de partir à la rencontre de nouveaux investisseurs et organiser de nouvelles réunions.
Le devoir de précaution : il incombe à tout investisseur, afin de minimiser les risques. Pour cela, plusieurs éléments de la start-up sont passés en revue, tels que le marché (analyse de la concurrence, étude des forces et faiblesse via l’analyse SWOT, etc.), les considérations techniques ou encore l’expertise juridique (les investisseurs s’accordent alors le droit de vérifier un certain nombre d’aspects relatifs au droit de la propriété intellectuelle, normes RGPD, etc.).
La phase de négociation : cette étape peut durer plusieurs mois, et engage véritablement l’entrepreneur qui consent, en quelque sorte, à un « compromis » avec les investisseurs. C’est le moment d’apprendre à bien négocier la valorisation de la start-up, autrement dit, sa valeur sur le marché au moment de la phase des négociations.
La phase de « closing » ou dernière étape de l’investissement : elle consiste en la retranscription juridique de l’accord entre les fondateurs et les investisseurs (ce qui se traduit par la modification des statuts et la rédaction d’un pacte d’actionnaires), ainsi que la signature des documents.
Levée de fonds : avantages et inconvénients
Une levée de fonds réussie implique tout de même un certain nombre de conséquences pour les entrepreneurs. Pour commencer, l’arrivée de nouveaux actionnaires impose de devoir composer avec une nouvelle équipe, qui participera aux assemblées générales (AG) et sera en droit de prendre des décisions pour l’entreprise. Dès lors, il peut être important de relever les limites et inconvénients d’une levée de fonds :
Le temps : c’est un facteur essentiel durant la recherche de fonds, et implique pour l’entrepreneur de se consacrer pleinement à la préparation des documents, ainsi qu’à la présentation du projet d’entreprise devant les futurs actionnaires et investisseurs.
La perte de contrôle de l’entreprise : ce risque bien réel doit être pleinement mesuré. Même si le capital de l’entreprise est augmenté, les investisseurs disposent d’un nouveau pouvoir de décision sur les actions menées en interne.
L’apparition de divergences stratégiques entre les investisseurs et le porteur de projet : elles sont malheureusement courantes, alors même que les investisseurs disposent le plus souvent d’une vision à court terme dictée par la rentabilité, et que les créateurs du projet disposent d’une vision plus large.
Les avantages d’une levée de fonds existent cependant. Entre autres : le renforcement de la trésorerie et de la capacité financière de l’entreprise via l’augmentation de son capital, le développement du réseau par l’entremise du fonds d’investissement et l’accroissement de la crédibilité du projet de l’entreprise auprès de ses partenaires professionnels.